CSLE 2005 - 3.1 Agir au lieu d'élire - Propositions
Nous proposons donc à la CSLE des changements qui dépasse la procédure ou le maquillage électoraliste des libéraux et qui affecteront chacune des Québécoises et chacun des Québécois dans leur façon d'être avec autrui et son habitat. Cette réforme prend racine dans l'organisation du territoire gouverné par l'Assemblée nationale et de sa distribution en siège de pouvoir.
Le nombre de circonscription ne doit pas être défini selon des normes qui forcent l'intégration de différentes régions, de différents quartiers à l’intérieur de cadre déshumanisant. Disons qu'une circonscription ne devrait jamais avoir plus d’électrices, d'électeur que la communauté réelle possède, il faut donc que les circonscriptions ressemblent à celle des Îles-de-la-Madeleine.
Il y aura assurément une multiplication des députéEs à l'Assemblée mais pour nous cette situation valorisera l’action politique puisque les nouveaux députéEs ne pourront plus se soustraire à leur communauté. Une personne pour représenter plusieurs milliers d'individu comme le système actuel le permet est un leurre que tous et toutes doivent mettre à la poubelle. Leur élection au sein de l'Assemblée devrait être fait selon un scrutin proportionnel qui pourrait être soit régional, préférentiel ou à plusieurs tours afin d'atteindre la majorité absolue (50%+1).
L'élection du législatif devrait permettre l'élection de l'exécutif. Enfin, il faudrait prévoir dans toute réforme du système électoral l'abolition des privilèges du « chef de parti » sur la constitution de l'exécutif gouvernemental. Dans ce cas, l'exécutif devrait être voté par ceux et celles qui représentent les valeurs, les objectifs et les obligations de la population au sein de l'État, soit la nouvelle Assemblée législative libérée des vieilles lignes de partis.
Les salaires de cette nouvelle et améliorée Assemblée nationale ne devront pas être plus élevés que le salaire médian des contribuables québécois. Si ceux-ci doivent se serrer la ceinture – les députéEs doivent donner l’exemple.
En parallèle, cette nouvelle structure s'intégrerait à une décentralisation de l’État en créant des Assemblées régionales où les décisions pourront être discutées et votées par un ensemble de représentants régionaux. Ces lieux de rencontre politique serait – nous l’espérons – un heureux mariage entre le système des municipalités et des Assemblées générales des différentes organisations à tendance libertaire.
Les budgets discrétionnaires ne seront plus de mises, ce qui entraînera une diminution des dépenses que l'ancienne aristocratie électoraliste s’était octroyée. Ces sommes d’argent seront allouées à travers les structures régionales où tous et toutes pourront participer à leur ventilation. Ainsi, l'argent ne sera plus un outil de corruption mais redeviendra un véhicule de développement où la population ne sera plus que vulgaire payeur de taxes mais partie prenante à la vie communautaire, politique et économique.
De plus, il est important d'inclure dans tout système politique une procédure de destitution des éluEs afin de ne plus mettre en place des élites insensible à la réalité car leur tour d'ivoire ne leur permet pas de vivre au niveau de la poussière, celle-là même qui alimente les artistes et les militants des milieux communautaires. La réalité socio-économique est souvent niée par les éluEs car ils et elles se sentent au-dessus mais avec un système où nous pourrions les remettre à leur place, ils et elles n’auront pas d’autre choix que de sortir leur nez de leur environnement conditionné.
En dernier lieu, comme dans cette possibilité que la population aurait de démettre unE députéE, il devrait être possible dans ce contexte que la population puisse mettre en branle des consultations populaires (référendum) tant au niveau national, régional que local. Il est plus que temps que la population prenne en charge leur habitat car les éluEs ne savent que le vendre au plus offrant.
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