Les évêques maronites réservés sur la légalisation du cannabis thérapeutique

estimant qu'il s'agissait d'une affaire "extrêmement dangereuse pour des raisons morales et sociales".

Les évêques maronites réservés sur la légalisation du cannabis thérapeutique
OLJ / le 01 août 2018 à 13h46

Les évêques maronites se sont montrés mercredi réservés sur la question de la légalisation du cannabis à but thérapeutique, estimant qu'il s'agissait d'une affaire "extrêmement dangereuse pour des raisons morales et sociales".

"Le dossier de la légalisation du cannabis demande une approche et une étude plus objective et scientifique déterminant les inconvénients de sa production et les capacités de gestion des autorités afin que le cannabis ne porte pas préjudice à la santé des citoyens", ont estimé les évêques réunis en synode mensuel à Dimane, sous la présidence du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï.

La légalisation du cannabis est l'une des propositions faites par le cabinet de conseil international McKinsey dans son plan pour réformer l’économie libanaise et la diversifier, en renforçant notamment les secteurs de l'agriculture, de l'industrie, du tourisme et de la finance. Plusieurs responsables politiques se sont prononcés en faveur d'une telle mesure. Le cannabis est largement cultivé dans la plaine de la Békaa.

Les évêques ont par ailleurs pressé les responsables libanais de s'entendre afin que le gouvernement sait rapidement formé. "Il faut surmonter les divergences et parvenir à un accord sur une formule gouvernementale afin que le futur cabinet puisse affronter les défis du moment", ont-ils déclaré.
Plus tôt dans la journée, le chef de l'Etat, Michel Aoun, a réaffirmé l'urgence de former un gouvernement. Le Premier ministre désigné Saad Hariri n'a toujours pas réussi à former son équipe gouvernementale, principalement en raison des demandes des partis politiques concernant la répartition des portefeuilles.

Les évêques ont en outre exprimé leur satisfaction quant à l'initiative russe de retour des réfugiés syriens dans leur pays, appelant les responsables à veiller à ce que ce dossier ne soit pas entravé pour des raisons politiques.
Le Liban accueille 1,5 million de réfugiés syriens pour une population de quatre millions d'habitants. La Russie a proposé lors du sommet de Helsinki qui a réuni, le 16 juillet, les présidents russe et américain, Vladimir Poutine et Donald Trump, de coopérer pour assurer le retour de réfugiés installés au Liban et en Jordanie. À cette fin, Moscou propose de créer un groupe de travail réunissant les Russes, les Américains et les Jordaniens sur la base du centre de coordination russo-jordanien à Amman, ainsi que la création d’un groupe similaire au Liban.

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