Au lendemain du méga party survenu à Kanesatake, près d’Oka dans les Laurentides

la communauté mohawk ne dérougit pas et critique la Sûreté du Québec pour ne pas être intervenue.

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Garry Carbonnell, un des chefs du conseil de bande n’a pas mâché ses mots lorsqu’est venu le temps de dénoncer l’inaction du corps policier dans ce dossier.

«Malheureusement, on n’a pas de sécurité encore. Avec la sécurité, ça va empêcher beaucoup de ces problèmes-là», croit-il.

«Je n’ai pas vu la Sûreté du Québec et j’étais là une bonne partie de la journée. Il y a même des dames qui ont dit ''va-t’en chez vous'' et les personnes ont répondu ''on s’en va pas nulle part. Il n’y a pas de loi ici''», raconte-t-il.

M. Carbonnell n’a pas non plus hésité à dénoncer le manque de respect dont ont fait preuve les fêtards envers la communauté.

Joint par TVA Nouvelles, la SQ n’a pas été en mesure dimanche de fournir un bilan de son intervention en lien avec le rassemblement. On ignore donc si des constats d’infraction ont été donnés aux participants qui venaient principalement des non-résidents.

Et les infractions ont été nombreuses et ne concernaient pas seulement les mesures sanitaires en lien avec la pandémie de COVID-19, a indiqué le maire d'Oka, Pascal Quevillon, qui déplore aussi le fait que la SQ ne soit pas intervenue.

«On parle de consommation sur la voie publique, autant drogue qu'alcool. On parle de stationnement illégal en zone de 80 kilomètres-heure. On parle de non-respect des règles COVID», énumère-t-il.

Rappelons qu’ils étaient quelques centaines de personnes réunies samedi au Green Room, https://thegreenroomoka.ca/ un dispensaire de cannabis qui appartient à Gary Gabriel, un homme au caractère bouillant que TVA Nouvelles avait rencontré lors d'une couverture médiatique il y a deux ans, en territoire mohawk.

La situation a eu des échos jusqu’à Québec, où le premier ministre François Legault à déplorer le manque de respect des mesures sanitaires dont l’absence du port du masque et de distanciation sociale.

«C’est inacceptable. C’est malheureux. On a parlé avec les forces de l’ordre pour voir comment on peut s’assurer que ça n’a se reproduise pas», a indiqué M. Legault en marge d’un point de presse tenu en matinée.

Le premier ministre a par ailleurs abordé l’idée d’un corps de police autochtone.

«Il y a des discussions pour savoir s’il devrait y avoir des policiers autochtones, un nouveau corps de police. (...) Mais à très court terme, si c’est nécessaire, la SQ va intervenir», a fait savoir François Legault.

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