Les mots, c'est tout ce qui compte en politique
La politique est avant tout une question de mots avec lesquelles la force, qui s'identifie comme justice, organise un pouvoir stabilisé.
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Évidemment, la politique utilise les mots pour définir la justice dans les Codes de loi, mais aussi dans un jeu de relations publiques avec les citoyens et ses nombreux partenaires qui se déroule dans les médias.
Ces derniers, toujours avec des mots, construisent des trames narratives explicatives avec plus ou moins d'objectivité et malgré tout avec des intentions plus ou moins définies, car ces organisations du 4e pouvoir ne sont pas des organismes intellectuels et de savoir ni même des organismes de charité (malgré que les Desmarais ont finalement rendu leurs médias québécois en OBNL et en COOP après avoir passé entre les mains de Monsieur décriminalisation...).
Voilà pourquoi je mets beaucoup d'attention aux vocabulaires que nous utilisons pour définir notre discours. J'ai toujours cherché à nommer la réalité de notre oppression ainsi que d'articuler correctement nos idées de libération.
Pour le moment, la légalisation nous a donné aucune liberté supplémentaire mise-à-part notre participation à l'achat d'un cannabis produit par oligopole géré par le fédéral, père de la prohibition.
Ici au Québec, la légalisation aura permis à l'Assemblée nationale d'interdire ce qu'il ne pouvait pas avant : la consommation.
En fait, la légalisation à proprement parlant ne peut pas être autre chose qu'un contrôle encore plus stricte et sévère que la prohibition criminaliste. Toute légalisation signifie au fond recevoir l'attestation du pouvoir.
Ce que nous souhaitons, c'est pas un resserrement de la prohibition, mais plutôt la fin de la prohibition. Cela ne signifie pas qu'il ne devrait pas y avoir de règles pour le pot commercial, mais il est évident pour moi que le minimum ici c'est qu'il n'y ait plus de peines d'emprisonnement et que l'accès au marché soit simplifié, sans être complaisant, afin de multiplier les producteurs et non les limiter.
Au Québec, nous avons la chance d'avoir le Code civil qui s'appliquerait à chaque transaction si le cannabis n'était plus dans le Code criminel. Ce qu'il manque, c'est un organisme compétent pour l'émission des licences et de la réglementation sanitaire à la production et la transformation.
Mon champ lexical
C'est pourquoi j'utilise toujours des termes extrait du néologisme déprohibition tel que déprohiber car ils ne peuvent pas être détournés, amoindris ou instrumentalisés pour justifier un resserrement de la prohibition comme c'est le cas avec décriminalisation et légalisation....
Si vous parlez de légalisation, précisez et augmentez le sens en y ajoutant des épithètes tel que inclusive, ouverte, équitable, cohérente, voire jouissive!
Je vous invite donc à utiliser ce même stratagème, car en utilisant le langage des prohibitionnistes nous reproduisons souvent, sans le savoir ni le vouloir, les chaînes de notre oppression.
J'ai l'intention de monter un cours à l'intention des amateurs afin que nous nous dotions collectivement d'un récit historique sur les politiques prohibitionnistes et que cela nous mène à créer un mouvement qui se donnera les moyens pour déprohiber complètement le cannabis.
Unis, les flics et les pasteurs de la santé publique seront écartés de ce débat qui est fondamentalement parlant politique (droits de citoyenneté) et économique (liberté d'entreprendre).
Déprohibons pour tous!
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