Zappiste: ceux celles qui ont déjà essayé le cannabis au moins une fois dans leur vie savent si c'est bien pour eux ou non et que le plus grand danger pour leur santé et bien être social c'est son illégalité.

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Cannabis : un stage plutôt qu’une condamnation

Auteur: Sylvie Dellus Publié le 24.01. 2013

Interpellés pour consommation de cannabis, 18 000 à 19 000 personnes ont, depuis 2008, suivi un “stage de sensibilisation aux dangers de l’usage de produits stupéfiants”. Cette alternative à la condamnation est-elle efficace ? Premier bilan.

L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) vient de dresser un bilan de ce dispositif mis en place depuis une loi de 2007.

Inspirés des stages de sécurité routière qui permettent de récupérer des points sur son permis de conduire, ces sessions de deux jours placent le contrevenant devant des médecins addictologues et des représentants du Parquet. Il ne s’agit pas de lui faire la morale, mais de lui rappeler la loi et les risques sanitaires liés à l’usage de produits stupéfiants.

190 euros en moyenne à payer par le contrevenant

Le stagiaire paie en moyenne 190 € pour ce stage, sachant que la loi fixe un tarif maximum à 450 €. Cette solution est une alternative à la condamnation. Rappelons que la loi de 1970 prévoit un maximum d’un an de prison et de 3 750 € d’amende pour usage de stupéfiants.

Pour l’heure, 35 cours d’appel organisent des “stages de sensibilisation aux dangers de l’usage de produits stupéfiants”. 18 000 à 19 000 personnes y ont participé depuis 2008, à 96 % des consommateurs de cannabis.

Les stagiaires sont principalement des hommes jeunes

Un chiffre en hausse constante, à mettre en regard du nombre d’interpellations pour usage de stupéfiants : près de 136 000 en 2010, dont 122 439 au titre du cannabis. Les stagiaires sont essentiellement des hommes (moyenne d’âge 25 ans), majeurs dans 97 % des cas.

Le rapport de l’OFDT dresse un bilan mitigé de l’efficacité de ce type de stage. « Celui-ci reste aux yeux des stagiaires une sanction pénale avant tout, impuissante à détourner de l’usage les personnes qui n’envisagent pas d’arrêter dans l’immédiat », est-il écrit dans la conclusion.