Cannabis: comme les corps policiers, Hydro Québec veut sa part des profits de la répression
"La société d'État indique que ces pertes se reflètent évidemment sur les tarifs facturés aux usagers."
Zappiste: si ils récupèrent les 110 M$ + les pénalitées est-ce que la société d'État va diminuer les tarifs facturés aux usagers ?
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2011/11/20111127-061910.html
Hydro-Québec
Des pertes qui frôlent les 110 M$
Christine Bouthillier
Le Journal de Montréal
27/11/2011 06h19
Hydro-Québec tente de livrer une lutte acharnée au vol d'énergie. Et pour cause : ce type de crime lui fait subir des pertes pouvant aller jusqu'à 110 M$ par an.
Ces pertes représentent en moyenne 0,3 % à 1 % du total annuel des ventes d'électricité au Québec.
En tenant compte du phénomène grandissant de la production de cannabis, on parle ici de fraudes totalisant entre 40 M$ et 110 M$ par année.
La société d'État indique que ces pertes se reflètent évidemment sur les tarifs facturés aux usagers.
Hydro-Québec s'attarde aux cas de vol d'électricité depuis le début des années 1990, mais a accentué ses efforts pour contrer ce phénomène depuis cinq ans.
En 2010, on est ainsi parvenu à récupérer rien de moins que 8,3 M$.
Escouade spéciale
«Depuis 2007, nous avons intensifié nos efforts pour lutter contre la subtilisation d'énergie. Une des mesures mises en place est la création d'une escouade spéciale formée essentiellement d'enquêteurs et d'inspecteurs du réseau», souligne Hélène Laurin, attachée de presse d'Hydro-Québec.
Cela semble avoir porté ses fruits, car les montants récupérés sont passés de 1,8 M$ en 2007 à 6,5 M$ en 2008, puis à plus de 8 M$ ces deux dernières années.
1 700 signalements
Hydro-Québec tente aussi d'enrayer les vols d'énergie par la sensibilisation. «Il appartient à chaque personne de vérifier que son compteur n'est pas trafiqué», indique Mme Laurin.
La société d'État enregistre chaque année 1 700 signalements de vol d'électricité. Chacun d'eux, qu'il provienne de la délation ou des releveurs de compteurs constatant une irrégularité, est étudié.
Hydro-Québec tente ensuite de récupérer l'argent dont elle a été flouée, incluant les frais et les pénalités, auprès des clients fautifs. Si besoin est, on se rend alors devant les tribunaux.
Et la facture peut parfois être salée.
Des poursuites
Teresa Nasella et Emilio Varone, un couple de Laval, peuvent aujourd'hui en témoigner. Hydro-Québec leur réclame plus de 15 000 $ pour avoir subtilisé de l'électricité à leur bénéfice.
Ils sont accusés d'avoir trafiqué le compteur électrique de leurs ancienne et actuelle demeures pour que ceux-ci n'enregistrent que 50 % de leur consommation réelle d'énergie. Le stratagème aurait duré un peu plus de trois ans.
Avec les dommages, taxes et intérêts, Hydro-Québec souhaite que les défendeurs déboursent 15 310,96 $.
Jointe au téléphone par le Journal, Teresa Nasella a refusé de commenter la chose.
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Un compteur électrique trafiqué pose des risques d'incendie, d'électrocution, de surcharge, d'explosion et de pannes.
Le vol d'électricité est un crime punissable par des amendes et/ou un emprisonnement pouvant aller jusqu'à 10 ans.
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