La GUERRE au CANNABIS est tellement efficace que dans la rue, il est plus facile de trouver de l’héroïne...

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Zappiste: La GUERRE au CANNABIS est tellement efficace que:
Dans la rue, il est plus facile de trouver de l’héroïne que du cannabis aujourd’hui », analyse le magistrat. Il est l’un des instigateurs, avec l’Éducation nationale, de la campagne « La mort à tes trousses ! Histoires stupéfiantes… », pour partie inspirée d’un film réalisé par des lycéens, qui racontent la descente aux enfers de trois toxicomanes.

Félicitations aux partisants de la prohibition et du financement de terroristes et du crime organisé.

http://www.republicain-lorrain.fr/fr/permalien/article/4651747/Une-zone-...

Une zone frontière à quatre heures de Maastricht
La Meuse est le 13 e département français pour la consommation d’héroïne, et le 8 e pour l’usage de produits de substitution (Méthadone, Subutex).

Autre indicateur : en 2008, 291 personnes ont été interpellées pour usage d’héroïne dans la Meuse pour 100 000 habitants, contre 47 en moyenne en France, soit six fois plus ! A contrario, la présence de cannabis est, elle, inférieure aux standards nationaux.

Au Centr’Aid, centre de soins spécialisés aux toxicomanes qui déploie son action de Verdun à Bar-le-Duc, 800 personnes constituent la « file active » des individus traités. 70 % sont héroïnomanes. Au-delà de la brutalité des chiffres, le constat est clair : le paysage toujours en recomposition de la toxicomanie en Lorraine est marqué par l’explosion et la banalisation de l’héroïne.

Yves Le Clair est procureur de la République à Verdun : « La Meuse est durablement touchée par les micro-trafics de petits consommateurs-revendeurs, qui maillent le territoire. La proximité des frontières et des zones d’achat comme Maastricht aux Pays-Bas, qui est à deux heures et demie de voiture d’ici, ou la Belgique plus proche, permettent ce développement et cette surreprésentation de drogue comparable à la région parisienne. Dans la rue, il est plus facile de trouver de l’héroïne que du cannabis aujourd’hui », analyse le magistrat. Il est l’un des instigateurs, avec l’Éducation nationale, de la campagne « La mort à tes trousses ! Histoires stupéfiantes… », pour partie inspirée d’un film réalisé par des lycéens, qui racontent la descente aux enfers de trois toxicomanes.

Entre 20 et 40 € le gramme
Autre raison majeure : vendue sur le marché hollandais entre 6 et 10 € le gramme, l’héroïne ne coûte qu’entre 20 et 40 € aux consommateurs meusiens. « Des prix défiant toute concurrence ».

Dans les dernières saisies des policiers et gendarmes, ce produit représente cinq des douze kilogrammes de stupéfiants récupérés lors des opérations des services sur un an.

« C’est un trafic de fourmis, à raison de 200 à 250 g par semaine », détaille Yves Le Clair. Il nuance pour autant toute « spécificité absolue de la campagne meusienne , même si nous avons trouvé 25 toxicomanes dans un village de 250 habitants ».

+ 91 % d’interpellations
Le procureur estime, par exemple, que la Haute-Saône est frappée par le même phénomène. Son analyse se confirme aisément en observant le passage régulier de ces Franc-Comtois en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Thionville, après leur interpellation par les douaniers à la frontière franco-luxembourgeoise sur l’A 31.

L’étude Tendances récentes et nouvelles drogues (Trend) confirme cette progression de l’héroïne partout en Lorraine. « La croissance des usages d’héroïne est soulignée depuis 2004 et est confirmée par les données de l’O crtis (Office central de répression des trafics de stupéfiants) sur le nombre des interpellations pour usage d’héroïne qui ont pratiquement doublé [+ 91 %] entre 2005 et 2008 en Lorraine [+ 75 % en France] ».

Un phénomène plus net dans les free parties de Meurthe-et-Moselle quand la cocaïne est plus présente en Moselle.

Le département est néanmoins « encore en tête du classement français 2009 pour la vente de boîtes de Subutex pour 100 habitants âgés de 20 à 39 ans », note le rapport, qui évoque l’important « marché noir » de produits de substitution.

Parmi les grandes tendances observées, l’ecstasy, « symbole des milieux festifs à dominante techno depuis les années 1990 », continue de rétrograder dans les préférences des usagers.

La kétamine, en revanche, consacre son ancrage sur Metz, alors que méphédrone et méthylone (MDMA) poursuivent leur implantation.

Textes : Alain MORVAN Photos : Frédéric LECOCQ.
Publié le 21/02/2011

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