Le Subutex (drogue) pourrait être l’une des substances les plus consommées comme drogue après la cocaïne et le cannabis.
http://www.bloc.com/article/sante/traitements/subutex-2011-02-16.html
Le Subutex, un traitement de substitution à l’héroïne
La buprénorphine, principe actif du Subutex
Le principe actif contenu dans le Subutex est la buprénorphine, une molécule proche de la morphine. La buprénorphine a la propriété de se fixer sur les récepteurs de certains neurones (récepteurs µ, ? et d). Or, ces récepteurs sont les mêmes que ceux utilisés par les opiacés de synthèse (les opioïdes). La buprénorphine a donc pour effet de limiter les effets de manque lié à la prise d’opioïdes.
Utilisation du Subutex
En raison de ces propriétés, le Subutex est le médicament le plus utilisé pour les traitements de substitution à l’héroïne. Il peut être prescrit dès l’âge de 15 ans. Il se prend sous forme de comprimé, à faire fondre sous la langue. Le Subutex permet de réduire considérablement la sensation de manque, et apporte un effet immédiat de bien-être. Il aide les héroïnomanes à arrêter les injections, ou dans le pire des cas à les limiter. Si le malade n’est pas en condition d’arrêter définitivement la drogue, ce traitement de substitution peut être prescrit à vie. Car, bien évidemment, la consommation de drogues n’est pas qu’une question de dépendance physique, et le patient doit aussi être pris en charge sur le plan psychologique et social.
Subutex ou méthadone ?
Pendant longtemps, la méthadone a été le principal traitement de substitution à l’héroïne. Mais aujourd’hui, en France, le Subutex est plus prescrit que la méthadone, notamment parce que les risques liés à un surdosage sont moins importants. En effet, si le patient n’arrête pas l’héroïne, la méthadone peut entraîner un effet dépresseur rapide sur les fonctions cardio-respiratoires. De plus, les effets secondaires de la buprénorphine sont moins violents que ceux de la méthadone. Cependant, pour les patients à très forte dépendance, la sensation de bien-être produite par le Subutex ne sera pas assez forte pour décrocher. Dans certains cas, le recours à la méthadone est donc nécessaire.
Effets secondaires et effets indésirables du Subutex
Comme tout médicament, le Subutex peut entraîner des effets indésirables. Les plus fréquents sont les constipations, insomnies, maux de tête, vertiges, malaises, baisses de tension, nausées, vomissements, sensations de grande fatigue, sueurs… Plus rarement, des hallucinations, des allergies, une difficulté à respirer ou une hépatite peuvent apparaître. Le Subutex ne doit pas être associé à l’alcool et à certains médicaments psychotropes (benzodiazépines), car le risque devient alors mortel. Enfin, il faut savoir que le Subutex entraîne aussi un phénomène de dépendance, et que son arrêt doit se faire de manière progressive.
Les usages détournés du Subutex
Comme tous les produits de substitution, le Subutex fait l’objet d’un usage détourné. Il est utilisé comme drogue « bon marché ». Il peut alors être avalé, injecté ou inhalé. A l’heure actuelle, en France, on considère que le Subutex pourrait être l’une des substances les plus consommées comme drogue, après la Cocaïne et le cannabis. Il existe d’ailleurs un important marché noir du Subutex…
Article rédigé par Monnier Cécile pour Bloc.com - Publié le 16/02/2011
Source Bloc.com : http://www.bloc.com/article/sante/traitements/subutex-2011-02-16.html#ix...
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Subutex Connection : un intense ballet diplomatique a mené à l’arrestation de Caterino
Vel Moonien
02/16/11 |
Le dossier du chef de cabine d’Air France (au centre) condamné pour trafic de drogue a été traité dans les hautes sphères de l’Etat. En toute confidentialité. Le DPP a même été en mission à Paris à la fin de l’année dernière.
C’est à la suite d’une démarche du Premier ministre mauricien auprès du président français, Nicolas Sarkozy que le trafiquant de drogue Christophe Caterino a finalement été appréhendé vers 7h00, le mardi 15 février dans le sud de la France.
Reconnu coupable de trafic de Subutex d’une valeur de Rs 52 millions et condamné à 54 mois de prison en décembre 2008, le chef de cabine d’Air France avait fait un pied de nez aux autorités mauriciennes le 29 juin 2009. Il avait fait un crochet à l’île sœur en hors bord avant de rejoindre Paris alors qu’il était en liberté conditionnelle en attendant son procès en appel.
De juin 2009 à février 2011, l’Hôtel du gouvernement a étudié presque toutes les avenues pour le ramener dans l’île. Mais en l’absence d’un traité d’extradition en bonne en due forme avec la France, Port-Louis n’avait aucune chance de sauver la face. Sauf un recours…
« Cela a été traité hiérarchiquement au plus haut niveau de l’Etat », souffle une source à l’Hôtel du gouvernement. Il s’avère que selon les lois en France, un citoyen de ce pays peut être jugé sur place pour un délit commis à l’étranger : soit pour avoir fui la justice mauricienne dans le cas de Christophe Caterino. Il fallait au moins montrer que dans un cas de trafic de drogue, Maurice est intraitable.
C’est ainsi qu’à la fin de l’année dernière, le Directeur des poursuites publiques (DPP), Satyajit Boolell a été amené à effectuer un voyage en France. Le dossier a ensuite été traité avec toute la confidentialité voulue à l’ambassade de France, une fuite pouvant faire capoter l’opération de police.
Des réunions de haut niveau se sont ensuite enchainées entre le Bureau du Premier ministre, celui des Affaires étrangères, de la Justice, du ministère public et de la police pour un suivi. Christophe Caterino ayant été localisé, il a alors fallu passer à l’action.
Le lundi 14 février, un représentant du ministère public, à savoir Mehdi Choonee et le responsable de la police criminelle du Sud, Sailesh Omrahoo, ont donc pris l’avion pour la France. A la veille de l’arrestation de Christophe Caterino à St-Raphaël, devant être présents à son interrogatoire quant à son évasion de Maurice.
Déjà, l’Hôtel du gouvernement se félicite de ce « travail de longue haleine ». Des Casernes centrales en passant par le ministère de la Justice, nul ne s’avise à lever le voile sur ce coup réussit. Le ministre Yatin Varma joue même au premier surpris en présentant ses « félicitations » au bureau du DPP et à la police sur les ondes de Radio One.
« Je dis un grand bravo à la police, au DPP et à la police française. C’est une collaboration exemplaire. Elle doit être renouvelée dans plusieurs autres cas. Je ne peux m’exprimer au nom du DPP, je ne peux qu’être un observateur. En tant que patriote, je ne peux que le féliciter », confie le ministre de la Justice.
Christophe Caterino qui logeait à l’hôtel Movënpick à Bel Ombre, ne s’est pas présenté au poste comme le stipule une de ses conditions de remise en liberté.
Grâce au soutien financier de ses collègues réunis au sein de l’association Mayday et l’aide d’un de ses compatriotes, Vincent Alphonse Lucien Lejeune, 34 ans, se présentant comme reporter de guerre, il a pu se rendre à La Réunion à bord d’un puissant hors bord.
Quand l’alerte a été donnée, Caterino est trop tard : le chef de cabine ayant déjà fait le voyage sur Paris. La police prendra quinze jours pour informer Interpol que le Français vient de lui fausser compagnie.
A La Réunion, la Police aux Frontières rigole : ce n’est que par voie de presse qu’elle est mise au courant de cette rocambolesque affaire. Et dire que le 14 mai 2007, cet homme de 34 ans avait été arrêté à sa descente du vol AF466 avec deux paquets cadeaux contenant de 51 583 comprimés de Subutex, Un record. Le Subutex est un substitut. à l’héroïne prisé par les toxicomanes mauriciens.
Grâce à Mayday, Caterino pu se payer une liberté conditionnelle et des journées à faire du kite-surf au Movënpick.
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