Populaire, la marie-jeanne
Par Radio-Canada.ca avec Agence France Presse
Pas moins de 4 % des adultes sur la planète consomment du cannabis, a calculé une équipe de chercheurs australiens en recensant la littérature scientifique sur le sujet.
Cela représente quelque 166 millions d'utilisateurs de pot âgés de 15 à 64 ans, soit 3,9 % de la population planétaire de cette tranche d'âge.
Pour en arriver à ces résultats, les auteurs ont utilisé les données de l'Organisation des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) datant de 2006.
Popularité grandissante
Généralement fumée, la substance est très populaire parmi les jeunes des pays riches comme le Canada, les États-Unis, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
Son utilisation semble cependant se répandre dans le monde entier, notent les chercheurs australiens Wayne Hall et Louisa Degenhardt, de l'Université Queensland.
Les chercheurs soutiennent que le fardeau du cannabis « est probablement modeste » sur la santé publique comparativement à l'alcool, à la consommation de tabac ou à d'autres drogues illégales comme la cocaïne.
Comme la fumée du tabac, celle du cannabis contient divers produits toxiques, parfois même à plus fortes concentrations. Toux et bronchites sont donc courantes chez les fumeurs réguliers de cannabis.
D'autres risques sont également associés au chanvre, comme:
* risque de problèmes psychologiques tels que l'anxiété
* épisode psychotique chez des sujets prédisposés
* dépendance et nonchalance généralisée
* risque d'accident de la route
En outre, la plupart des gros fumeurs fument aussi la cigarette, d'où la difficulté à discerner sa part exacte dans l'apparition du cancer du poumon.
En outre, les statistiques montrent qu'environ 9 % des gens qui ont fumé du cannabis deviennent dépendants. Par comparaison, le risque de dépendance est de:
* 32 % pour la nicotine
* 23 % pour l'héroïne
* 17 % pour la cocaïne
* 15 % pour l'alcool
* 11 % pour les stimulants
Phénomène grandissant
Les plantes sélectionnées par les trafiquants ont une teneur en tétrahydrocannabinol (THC), le principe actif du cannabis, de plus en plus élevé, ce qui n'est pas sans soulever des inquiétudes.
Cette réalité accroît les crises d'anxiété et de dépression et les symptômes psychotiques chez les nouveaux utilisateurs.
Le détail de cette étude est publié dans le journal The Lancet.
Reportage radio sur cette page: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/sante/2009/10/16/001-cannabis-monde...
Sommaire de l'article:
Adverse health effects of non-medical cannabis use
By: Prof Wayne Hall PhD a Corresponding AuthorEmail Address, Prof Louisa Degenhardt PhD b
Summary
For over two decades, cannabis, commonly known as marijuana, has been the most widely used illicit drug by young people in high-income countries, and has recently become popular on a global scale. Epidemiological research during the past 10 years suggests that regular use of cannabis during adolescence and into adulthood can have adverse effects. Epidemiological, clinical, and laboratory studies have established an association between cannabis use and adverse outcomes. We focus on adverse health effects of greatest potential public health interest—that is, those that are most likely to occur and to affect a large number of cannabis users. The most probable adverse effects include a dependence syndrome, increased risk of motor vehicle crashes, impaired respiratory function, cardiovascular disease, and adverse effects of regular use on adolescent psychosocial development and mental health.
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