Luxembourg: De bonnes nouvelles camouflées - Moins de drogués, plus de drogues.

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De bonnes nouvelles camouflées
22/12/2009 06:27:00

Les conclusions du rapport 2009 sur la toxicomanie sont bonnes, mais la vigilance prime.

Si le nombre des surdoses et de consommateurs problématiques a baissé, la drogue reste toujours un problème majeur au Luxembourg. / De notre journaliste Christiane Kleer

Toute bonne nouvelle peut aussi en contenir une mauvaise.» C'est ainsi qu'Alain Origer, coordinateur national «drogues» pour le ministère de la Santé, commente le résultat du rapport annuel sur l'état du phénomène de la drogue au Grand-Duché de Luxembourg. Les données pour 2009 du document élaboré par le Réseau luxembourgeois d'information sur les stupéfiants et les toxicomanies (Relis) sont effectivement à appréhender avec prudence. Si le nombre d'usagers problématiques de substances illicites a connu une première baisse depuis sa stabilisation en 2003 (les estimations sont à 2470 personnes pour 2009), c'est une bonne nouvelle. Or, le problème ne s'arrête pas à ces chiffres.

En effet, la qualité des produits consommés est extrêmement variable. «Le consommateur qui achète par exemple de l'héroïne pendant cinq mois, peut être sûr de ne jamais avoir un produit au même taux de concentration en main», explique Alain Origer. Le problème qui en résulte s'appelle la polyconsommation. Les utilisateurs se mettent de plus en plus à mélanger toutes sortes de substances - avec les risques sanitaires imaginables. «Malheureusement, ce phénomène concerne également les jeunes.

Même si la consommation du cannabis a baissé au cours des 12 derniers mois chez les adolescents de 15 ans, il s'avère qu'ils mixent cette substance avec de l'alcool, les cigarettes... Et puis, le coma éthylique n'est pas un phénomène rare ans cette catégorie d'âge. En général, on peut dire que ceux qui exagèrent, n'ont vraiment pas de modération», lance Alain Origer.

Autre tendance qui inquiète : les «biogènes» appelés encore drogues de confection sont sur le point de se propager rapidement, notamment grâce à une commercialisation agressive sur internet. Plantes traditionnelles des quatre coins du monde ou produits chimiques du laboratoire, le marché est énorme et réagit vite quand il s'agit de contourner la législation dans les différents pays.

La Fixerstuff réduit le nombre de décès

Dix consommateurs de drogue sont morts d'une surdose en 2008, ce qui correspond à une légère baisse, comparé à 2007 (3,04 décès pour 100 000 habitants en 2008, face à 5,67 en 2007). Cette baisse est aussi due à l'activité de la salle de consommation supervisée de drogues, la Fixerstuff. Depuis son ouverture en 2005, 450 incidents de surdosage ont été pris en charge au Tox-In, rue d'Alsace à Luxembourg. «Un tiers de ces personnes ont perdu conscience. S'ils avaient été à l'extérieur à ce moment-là, sans assistance, ils seraient sans doute décédés», estime Alain Origer.

Pour le coordinateur national «drogues», ces quelques bonnes nouvelles ne sont pas à négliger, mais à nuancer. «La créativité des dealers et des consommateurs ne connaît pas de limites, il faut donc rester vigilants. La toxicomanie est un problème en évolution constante et qui ne disparaîtra pas rapidement», explique-t-il.

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http://www.point24.lu/point24/web/luxembourg/article/20091222/64064/-moi...

Moins de drogués, plus de drogues
22.12.2009 10h19

Au Luxembourg, on constate une baisse du nombre de toxicomanes.Mais ils
ont tendance à consommer différents types de drogues.

Quelque 250 millions de personnes âgées entre 15 et 64 ans sont des consommateurs de drogue sur la planète. Il s'agit là
d'une estimation haute. Le cannabis reste de loin la drogue la plus consommée, 190 millions de personnes, suivi des stimulants de type amphétamine.

Au Luxembourg, il en va de même. Mais, constat encourageant, la consommation de cannabis a diminué chez les jeunes, précise le rapport Relis 2009 sur la drogue. Ce phénomène est à l'origine d'une baisse de l'usage de drogue au Luxembourg, relève Alain Origer, coordinateur national qui s'inquiète toutefois de l'émergence d'un autre phénomène, la polyconsommation.

Les quelque 2.470 toxicomanes ne sont plus accros d'un seul type de drogue

Ils «diversifient» leur consommation d'autant plus facilement que le marché propose en permanence de nouveaux produits, souvent proposés sur internet, qui cachent leur dangerosité. Une évolution qui amène son lot de risques accrus pour les victimes.

Point24.lu

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