La ministre Lucie Charlebois: «...mais là on est en train de contrôler la vie du monde chez eux, ça commence à être grave, là. En vertu des chartes des droits et libertés, je pense qu'on est un peu loin, là.»

La ministre Lucie Charlebois: «...mais là on est en train de contrôler la vie du monde chez eux, ça commence à être grave, là. En vertu des chartes des droits et libertés, je pense qu'on est un peu loin, là.»

Zappiste: J'ai constaté que la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de vie, Lucie Charlebois en avait appris beaucoup sur le cannabis, les mythes et réalitées scientifiques comme ce fut le cas pour feu le sénateur Claude Nolin pendant l'excellente commission sénatoriale sur les drogues qui a été volontairement tabletté par les politiques pro crime organisé et terroristes qui les enrichissent...

http://www.journaldemontreal.com/2018/04/17/cannabis-et-poulet-roti-meme...

Cannabis et poulet rôti, même combat

Annabelle Blais
Mardi, 17 avril 2018 17:14 MISE à JOUR Mardi, 17 avril 2018 17:14
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Le poulet rôti s'est invité à l'étude du projet de loi sur le cannabis, il y a quelques jours, à l'Assemblée nationale.

L’étude du projet de loi sur le cannabis est une chose fascinante. Ok, c’est aussi un peu long par bouts. Mais ça peut aussi être assez drôle.

Certains échanges sont si absurdes que je vais en partager quelques-uns sur mon blogue au cours des prochaines semaines.

Petite précision : l’étude détaillée des projets de loi permet aux députés de discuter du projet de loi article par article et de faire des modifications par amendement.

La consommation de pot dans les condos, le 27 mars

Contexte

• Le projet de loi des libéraux propose que les gens puissent consommer dans les lieux publics (avec de nombreuses interdictions et avec la possibilité pour les villes de restreindre encore plus), dans les résidences privées ainsi que dans leur logement, seulement si leur bail le permet.

• Le PQ propose plutôt que la consommation soit interdite dans les lieux publics avec la possibilité que les villes puissent désigner des lieux précis où ce serait permis.

• La CAQ souhaiterait que la consommation soit interdite dans les lieux publics, mais autorisée en résidence privée.

Dans les condos, cependant, le parti de François Legault voudrait que ce soit interdit sauf si les copropriétaires, réunis en assemblée générale annuelle, décident de modifier le règlement. Il propose aussi que les propriétaires puissent interdire de fumer du cannabis à leurs locataires.

Le débat sur la consommation dans les condos a donné lieu à cet échange :

La ministre Lucie Charlebois, du PLQ
«Pourquoi le propriétaire, chez lui, ou comme moi, ma résidence unifamiliale, je vais avoir plus le droit de consommer que l'autre qui a un condo? Voyons donc! C'est leur propriété. Moi, chez nous, dans mon condo, là, M. le Président, là, si ça me tente de me faire rôtir un poulet, là, je voudrais bien que quelqu'un m'indique que je n'ai pas le droit de me faire rôtir un poulet. Mais, c'est la même affaire pour la consommation de cannabis.
[...]
Honnêtement, si je veux prendre trois douches à l'heure, c'est mon affaire, je paierai l'eau chaude. Si je veux fumer un joint, je le fumerai — quoique je n'en consomme pas, je rassure la population — mais là on est en train de contrôler la vie du monde chez eux, ça commence à être grave, là. En vertu des chartes des droits et libertés, je pense qu'on est un peu loin, là.»

Simon Jolin-Barrette, député de la CAQ
«Lorsque la ministre fait son plaidoyer, elle exagère, et ça décrédibilise son argumentaire. [...] Lorsque la ministre me dit : Ça existe déjà, du cannabis, il y a du monde qui en fume.»

Mme Charlebois : «Il y en un paquet, à part de ça.»

M. Jolin-Barrette
«Bien oui, Mme la ministre, il y a plein de monde qui en fume, il y a plein de monde qui en consomme, il y a du monde qui prennent de la coke, il y a du monde qui prennent du crack, il y a du monde qui prennent du fentanyl, ça existe, ces substances-là, mais ce n'est pas parce que ça existe et que c'est présentement illégal... et que c'est illégal que ça justifie le comportement.»

[Commentaire : qui parlait d'exagération déjà?]

M. Jolin-Barrette
«La ministre a dit : Si j'ai envie de me faire cuire un poulet, je vais me faire cuire un poulet.»

Mme Charlebois : «Bien, mets-en!»

M. Jolin-Barrette : «Si c'est interdit dans votre déclaration de propriété, de vous faire cuire... c'est un exemple hypothétique, allez-vous le faire quand même?»

Mme Charlebois : «Bien, voyons.»

M. Jolin-Barrette : «Non, répondez à ma question.»

Mme Charlebois : «Il y a un minimum élémentaire, dans la vie, puis il y a de la charte des droits et libertés, et là...»

M. Jolin-Barrette : «Quelles dispositions?»

Mme Charlebois
[...]
«Moi, je suis prête à entendre bien des choses, mais, quand on est rendu à faire atteinte aux droits fondamentaux des gens, droits fondamentaux, c'est là qu'on est là, bien, moi, je n'embarque pas là-dedans. [...] Puis, si vous voulez savoir laquelle charte, c'est la charte canadienne, à l'article 8.»

L’avocat au ministère de la Justice, Sokun C. Cheang a précisé ce point :
«Le droit qui est protégé, ce n'est pas le droit de fumer, c'est plutôt le droit... c'est par rapport à l'atteinte à la vie privée. C'est vraiment la vie privée qui est protégée, qui est un droit fondamental qui est protégé par les chartes, québécoise ou la charte canadienne.»

Les députés du PLQ, majoritaires, et le Parti québécois ont voté contre la propositon de la CAQ.

Fin de l'histoire.

Vous pouvez continuer de manger votre poulet rôti en paix.

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