Mode d'emploi: Comment obtenir une prescription de cannabis médical

Annabelle Blais
Samedi, 18 juin 2016 07:30 MISE à JOUR Samedi, 18 juin 2016 07:30

Pas besoin d’être très malade pour se procurer du cannabis médical. Personne n’exerce de contrôle sur le système établi par le gouvernement en 2014, selon le Collège des médecins. Notre journaliste en apporte la preuve. Elle a pu consulter un médecin au privé et un autre au public. Seulement pour traiter son stress, elle a pu obtenir deux prescriptions lui donnant accès à 150 grammes de pot par mois, assez pour 15 joints par jour.

Notre journaliste, comme la plupart des professionnels du 21e siècle, est stressée, un peu anxieuse, mais se considère comme étant «à peu près» normale. Sur la base de ces seuls symptômes, elle a voulu savoir s’il était possible d’obtenir du cannabis médical déductible d’impôt. Voici son expérience.

Le cannabis obtenu par notre journaliste a été livré par la poste. Les 30 grammes ont été livrés dans six pots différents sur lesquels les taux de THC et de CBD (cannabidiol) sont inscrits.
Coût de l’inscription : 420 $
Niveau de difficulté : Faible
Durée de la démarche : 49 jours
Février

Quelques recherches sur internet permettent de découvrir la compagnie montréalaise QMCRCI (Quebec Medical Cannabis Resource Center Inc.), un intermédiaire. Elle offre d’accompagner les patients dans leurs démarches pour obtenir du cannabis médical et surtout de les mettre en contact avec des médecins qui connaissent bien le cannabis.

Au cours d’une discussion au téléphone avec le directeur de QMCRCI, j’explique que je souffre de stress, de troubles de sommeil et d’une perte d’appétit. Je précise que lorsqu’il m’arrive de fumer du cannabis, je me sens plus zen. Pendant une quinzaine de minutes, je réponds à plusieurs questions sur ma santé. On me demande ensuite d’aller dans une clinique médicale, afin d’avoir un historique de mes symptômes.

25 février

Étant sans médecin de famille, je me rends dans une clinique sans rendez-vous à Montréal. J’explique la situation au jeune médecin: je stresse pour tout, je dors mal, je n’ai pas vraiment faim et j’ai une petite déprime. Même si les symptômes sont réels (mon métier est stressant et l’hiver est long), j’en rajoute un peu.

«Vous n’êtes pas suicidaire?»

«Heu... non.» OK, j’y suis peut-être allée un peu fort.

«Vous êtes certaine?»

«Oui, oui.» Je lance donc la discussion sur le cannabis.

«C’est une mauvaise idée... ça pourrait vous déprimer un peu plus», dit-il.

Le médecin me prescrit plutôt de l’Imovane pour 10 jours.

«Vous devriez peut-être voir un psy», ajoute-t-il avant de sortir de la salle d’examen.

Durée de la consultation: 5 minutes

Je «google» Imovane et je reste perplexe. «L’Imovane (ou le zopiclone) appartient à la classe de médicaments appelés sédatifs hypnotiques», dit internet.

Selon la monographie de la pharmaceutique Sanofi-Aventis, j’apprends que la consommation de ce médicament peut entraîner des risques d’amnésie, des comportements somnambuliques, des troubles de la pensée et du comportement: colères, cauchemars, délires.

Ma pharmacienne n’est pas plus rassurante. «Ne prenez pas ce médicament en avion, vous dormirez si profondément que même un crash ne vous réveillera pas», explique-t-elle.

Mars

Une fois mon dossier médical retiré à la clinique, il est envoyé à QMCRCI. La compagnie m’organise une consultation Skype avec un médecin... de la Colombie-Britannique. J’apprends que la compagnie est affiliée à une clinique de Vancouver. J’aurais pu avoir mon rendez-vous début mars, mais un contretemps m’a forcée à repousser de quelques semaines.

La consultation étant au privé, je dois payer des frais de 420 $.

2 avril

Samedi après-midi, le jour de mon rendez-vous, je regarde une série à la télévision en pyjama lorsqu’on m’appelle sur Skype.

Mon médecin, ou plutôt l’homme avec un sarrau sur mon écran, me questionne sur mon stress. Je lui explique, en anglais, que je n’aime pas prendre de l’Imovane (en réalité, je n’ai pas avalé un comprimé) et que le cannabis me convient mieux.

Après quatre minutes de conversation, il me confirme qu’il me recommande pour l’usage de cannabis médical. Il pourrait lui aussi se trouver dans son salon avec des pantalons de pyjama que je ne le saurais pas. Il est devant un mur blanc.

Prescription: 4 grammes par jour pendant 12 mois, soit environ 12 joints par jour. Je suis donc à 120 grammes par mois, pas très loin des 150 grammes permis par la loi.

Le docteur me dit de tenir un journal de mes humeurs et de l’effet du cannabis. Il m’explique l’ABC du THC et du CBD et la différence entre l’Indica et le Sativa.

Dernière recommandation et non la moindre: il faut garder les reçus de mes achats de cannabis pour les déduire de mes impôts, comme pour tout autre médicament.

Consultation (en anglais): 10 minutes 23 secondes

Je me demande bien comment je ferai pour fumer 12 joints par jour. Face à tout ce stress, aussi bien commencer à rouler tout de suite.

7 avril

Le Canada compte 31 producteurs légaux de cannabis, mais on n’en trouve qu’un seul au Québec, à Gatineau. À titre de comparaison, il en existe 18 en Ontario. Le cannabis étant uniquement livré par la poste, ils me sont tous accessibles.

QMCRCI me propose de faire affaire avec deux producteurs. J’aurai droit à 120 grammes par mois, répartis entre les deux.

Je choisis Organigram, un producteur du Nouveau-Brunswick. Son site internet est plutôt joli, avec des photos de paysages de falaises et d’océan. De plus, les noms de ses produits (voyage, highlands, lighthouse) sont... inspirants. Je m’inscris également auprès de Bedrocan, un producteur ontarien. QMCRCI s’occupe de s’assurer que mon docteur vivant à plus de 5000 kilomètres envoie ma prescription à mes producteurs.

12 avril

Organigram confirme mon inscription. J’appelle le producteur le lendemain. Une dame suggère trois variétés. Je commande 30 grammes.

Coût : 147 $
15 avril

Deux jours après avoir passé la commande, le facteur me livre une boîte blanche sur laquelle le nom de la compagnie et ce que le colis contient n’apparaissent pas.

Sur les contenants de mes 30 grammes de cannabis séché, chaque variété est nommée avec les pourcentages de THC et CBD. En plus du cannabis, mon petit paquet-surprise contient un livre de recettes, un broyeur et un contenant en plastique semblable à un pilulier pour y ranger mon cannabis broyé.

Le gramme revient à moins de 5 $. Dans la rue, un gramme peut coûter entre 7 $ et 15 $.

Dans les jours qui suivent, je complète mon inscription auprès du deuxième producteur, Bedrocan, établi en Ontario. Je commande un autre 30 grammes sur leur site.

Coût: 183,96 $
Aussi simple que d’acheter un livre sur Amazon.

20 avril

Quelques mois après le début de ma démarche, le gouvernement libéral de Justin Trudeau annonce qu’un projet de loi visant à légaliser la marijuana sera déposé au printemps 2017. Dans leur plateforme électorale, les libéraux disaient vouloir retirer la possession et la consommation de la marijuana du Code criminel et élaborer des lois plus strictes pour punir la vente aux mineurs et ceux qui conduisent sous l’effet de la drogue.

Les patients n’auront certes plus besoin de prescription, mais la santé du public sera reléguée au second plan, craint le Collège des médecins du Québec.

Mes démarches au privé ont été plutôt faciles, voyons maintenant si je peux obtenir une deuxième prescription, au public cette fois.

♦ Au terme de ce reportage, le cannabis acheté a été détruit.

Petit glossaire
THC (tétrahydrocannabinol): Il est le principal composant psychoactif de la marijuana médicale. Il est responsable des effets euphoriques.

CBD (cannabidiol): Deuxième substance présente dans le cannabis. On lui prête des effets thérapeutiques, sans euphorie. Il aide à traiter les inflammations, les nausées et l’anxiété.

Indica: Les souches Indica de cannabis sont liées aux effets relaxants.

Sativa: Les souches Sativa de cannabis sont liées à l’effet de réveil qui remonte le moral.

Y a -t-il quelqu’un qui contrôle le cannabis médical ?

L’absence de contrôle à l’échelle fédérale a permis à notre journaliste d’obtenir deux prescriptions pour du cannabis médical. «Dans le système actuel, Santé Canada se décharge du problème et il n’y a pas de contrôle», déplore le Dr Yves Robert, secrétaire du Collège des médecins du Québec. «Tout est basé sur une décision individuelle des médecins et on comprend que l’objectif du règlement n’est pas de contrôler l’usage du cannabis, mais de permettre au gouvernement fédéral de se laver les mains de cette responsabilité», ajoute-t-il.

Quelques problèmes constatés
Pas de contrôle

1• Jusqu’en 2014, Santé Canada inscrivait­­ les personnes autorisées à fumer du cannabis médical dans une base de données sécurisée et leur attribuait un numéro d’identification. Mais le règlement a été abrogé. Santé Canada se limite à autoriser les producteurs de cannabis médical.

Nous avons donc pu nous inscrire sans problème auprès de trois producteurs différents et consulter deux médecins dans le privé et dans le public.

«Si un patient fait du magasinage d’ordonnance­­, il n’y a personne qui contrôle ça. C’est une faille évidente dans la réglementation actuelle du gouvernement fédéral», indique le Dr Robert.

Plus étrange, Santé Canada semble ne pas y voir de problème. «Les Canadiens peuvent consulter plus d’un médecin pour obtenir une autorisation médicale et s’inscrire auprès de plus d’un producteur autorisé. Cependant, ils ne doivent jamais avoir plus de 150 g de marijuana en leur possession», précise le relationniste Sean Upton.

«Comment Santé Canada peut-il être certain que les Canadiens n'ont jamais plus de 150 g de cannabis? Qui est responsable de s'en assurer?», réplique le Dr Robert.

Les consultations Skype

2• Le Collège des médecins craint que le médecin au privé qui prescrit du cannabis par Skype n’assure pas de suivi. Selon l’ordre, il s’agit d’une mauvaise pratique médicale.

Andrew Jones, de Québec Medical Cannabis Resource Center inc. (QMCRCI), affilié à une clinique de Vancouver, insiste sur le fait que les médecins assurent des suivis tous les trois à six mois.

Il souligne que ce type de consultation est utilisé par plusieurs médecins de différentes spécia­lités. «Nous manquons de médecins qui ont des connaissances suffisantes sur le cannabis et les consultations par télémédecine sont nécessaires pour que les patients aient accès (à ces médecins)», explique-t-il.

Intermédiaires ou ressources d’aide?

3• Le Collège des médecins s’inquiète de la présence d’intermédiaires qui facturent des honoraires pour mettre les patients en contact avec les médecins.

«On est dans un contexte mal contrôlé, où le patient peut faire l’objet d’abus commercial», s’inquiète le Dr Robert, qui ajoute que certains obtiennent des ristournes des producteurs de cannabis.

En ce qui concerne les 400 $ facturés par QMCRCI, M. Jones souligne notamment que ces honoraires donnent accès­­ à plusieurs services, dont des consultations avec un médecin de façon illimitée pendant un an.

L’autre entreprise avec laquelle nous avons fait affaire, One Ounce, nous assure que les honoraires de 155 $ servent à payer les dépenses administratives. Régis Gaudet, porte-parole de l’entreprise, reconnaît qu’il reçoit de l’argent des producteurs Metrum et Bedrocan, Tweed, et bientôt OrganiGram. Il n’a pas voulu révéler le montant.

«On travaille avec eux parce qu’ils nous fournissent de l’information sérieuse sur le produit, ce qui nous permet de mieux conseiller nos clients», explique M. Gaudet. Il ajoute que l’entreprise est prête à collaborer avec le Collège de médecins.

One Ounce et QMCRCI insistent aussi sur le fait qu’ils fournissent des informations aux patients. Tout comme les producteurs, ces deux entreprises ont effectivement répondu à toutes nos questions.

Deuxième prescription
Ces deux flacons contiennent 40 ml d’huile de cannabis chacun, pour un total de 10 g. Chaque bouteille coûte 90 $. L’entreprise ontarienne­­ Metrum a établi un code de couleur. Le rouge signifie «fort» et le bleu «moyennement fort».
Il faut avoir de la patience pour avoir accès à un médecin du réseau public qui accepte de prescrire du cannabis médical.

Coût de l’inscription : 155 $
Niveau de difficulté : Moyennement facile
Durée de la démarche : 100 jours
8 février
Je contacte la compagnie One Ounce, un intermédiaire ontarien également enregistré au Québec. L’entreprise ouvrira d’ailleurs une antenne québécoise en Estrie, appelée Dr Cannabis. Tout comme QMCRCI, One Ounce accompagne­­ les patients dans leurs démarches pour obtenir du cannabis médical. Après avoir expliqué mes problèmes de stress, de troubles du sommeil et de perte d’appétit au directeur de l’entreprise, on me dit que le cannabis pourrait me convenir. Je dois payer 155 $ pour qu’il m’oriente vers un des rares médecins du régime public d’assurance maladie qui est favorable à la prescription du cannabis.

Pour voir un médecin dans le privé, la facture aurait été de 250 $.

Il est impossible d’avoir un rendez-vous au public avant le 10 mai. D’ici là, si mon stress est insupportable, on me propose de rappeler pour me mettre en contact avec un rastaman qui me vendra de la marijuana «du côté non licencié».

Pour mon rendez-vous, on me demande d’apporter­­ mes rapports médicaux attestant mes problèmes de santé.

17 février

One Ounce m’envoie des documents d’informations sur la Loi en plus de formulaires pour évaluer les effets du cannabis sur mes symptômes. Je ne les remplis pas et je n’ai aucune idée si je dois les remplir et les remettre à quelqu’un.

Contrairement à QMCRCI, qui m’avait précisé que j’avais le choix du producteur, l’entreprise m’écrit dans un courriel que je dois m’inscrire auprès d’un des producteurs mentionnés, soit Mettrum (Ontario) et Canna Farm (Colombie-Britannique). Si je choisis Mettrum, on m’indique que j’aurai droit à un crédit de 20 $ par mois sur mes achats pendant les trois premiers mois.

25 février

Comme expliqué pour mes démarches au privé, je me rends dans une clinique sans rendez-vous pour avoir un historique documenté de mes symptômes. Je fais part au médecin de mes problèmes de stress, d’insomnie, de perte d’appétit, voire de petite déprime. En cinq petites minutes, le médecin me prescrit de l’Imovane, un sédatif-hypnotique avec de nombreux effets secondaires.

10 Mai

C’est enfin le jour de ma consultation médicale avec le médecin. Avant d’entrer dans le bureau de la docteure, je dois remplir un formulaire sur mes douleurs, mon niveau­­ de stress et confirmer que je souhaite participer au projet pilote québécois. La province fait bande à part dans le domaine du cannabis médical en créant un registre­­ qui servira à étoffer la recherche­­: les produits, les dosages, le suivi et les effets.

J’explique que je suis stressée et souffre d’insomnie depuis quelques mois. La docteure m’explique que le protocole québécois exige que le patient ait déjà essayé d’autres médicaments et que le cannabis doit être un dernier recours. Dans ma situation, il aurait fallu que j’aie pris des antidépresseurs ou des anxiolytiques.

J’explique que les cocktails de médicaments chimiques me semblent une solution radicale. La docteure comprend mes réticences et ajoute que les antidépresseurs peuvent entraîner une baisse de la libido et une prise de poids. On voit mal comment une absence­­ de sexualité et un problème de poids pourraient nous aider à devenir zen...

Comme un médecin m’a déjà prescrit de l’Imovane, elle pourra toutefois me prescrire du cannabis pour mes insomnies en plus petite quantité, soit 1 g par jour, c’est-à-dire 30 g par mois.

Pour la première fois depuis le début de mes démarches, on me pèse, on prend ma pression et mon pouls. Je dois répondre à des questions sur mes antécédents, particulièrement concernant la maladie mentale.

Ensemble, nous remplissons le formulaire d’inscription d’un des 31 producteurs de cannabis autorisés par Santé Canada­­.

Elle n’a pas regardé mon dossier médical, mais lorsqu’elle m’a demandé quels médicaments j’avais consommés, elle m’a vue lire mes papiers. De plus, je devrai être suivie tous les trois mois.

12 mai

Mon troisième producteur (mon autre consultation médicale au privé m’a permis de m’inscrire auprès de deux) confirme mon inscription. Je passe une commande de deux bouteilles de 40 ml d’huile. C’est l’équivalent de 5 g chacune. J’achète aussi un mélange à brownies contenant de la farine de chanvre, dans lequel je peux ajouter de l’huile.

17 mai

Je reçois mes deux petits flacons, par livraison.

Coût: 199,99 $
Quelques jours avant de publier mon reportage, je contacte One Ounce pour demander des explications sur le rastaman. Régis Gaudet explique que cela signifie que la compagnie aurait pu nous dire d’aller au Centre compassion de Montréal­­, qui fournit du cannabis médical depuis 1999 et fonctionne en marge de la loi avec ses propres fournisseurs. «On ne veut pas diriger des gens vers des pushers», précise-t-il.

Une semaine à fumer du cannabis
Les pour

Est-ce que le cannabis aide à diminuer le stress? J’ai décidé de tester le produit pendant une semaine. Même si mes ordonnances­­ me donnent droit à 15 joints par jour, je n’arrive pas à en fumer un au complet. J’ai toutefois remarqué que j’étais moins stressée. Il est plus facile de décrocher après une journée de travail. Je dors aussi très bien. J’ai développé une étrange passion pour les casse-tête Ravensburger. Mon rituel du soir tisane-joint-Ravensburger me réconcilie rapidement avec la vie.

Ni pour ni contre

J’ai aussi constaté une augmentation­­ de mon appétit dans les minutes qui suivaient la consommation. Une faim incontrôlable­­. Seulement

30 minutes après mon repas du soir, je pouvais engloutir chips, chocolat, crème glacée (je n’aime­­ même pas ça à jeun). Mes papilles n’ont jamais été aussi heureuses. Même la salade de quinoa s’est avérée une explosion de saveurs (ça, c’est louche).

Les contre

Il me serait impensable de conduire. Et je dois admettre que le cannabis m’a rendu un peu trop zen. La vaisselle? Ça attendra. Le ménage? Meh. Et à moins d’avoir un emploi qui consiste à regarder la télé en mangeant du popcorn, je ne vois pas comment je pourrais travailler après avoir fumé du pot.

L’opinion du Collège des médecins

Que pense le Dr Yves Robert­­ du fait de traiter le stress avec du cannabis? Difficile d’y répondre. Selon lui, la recherche sur cette substance est trop mince et Santé Canada ne donne pas d’indications précises sur les symptômes pour lesquels un médecin peut en prescrire. «Est-ce valable, est-ce fondé? Je n’ai pas de réponse parce que la science n’en a pas. C’est ça, le problème», dit-il.

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